Encouragé par le paternalisme affectueux de son Professeur Jean Frédéric CANEPA, il vole de succès en succès avec le prix Claverie (1949), Stanislas Torrents (1950), Drouand David et l'U.M.A.M., la jeune peinture Méditerranéenne (1956).
J.F. CANEPA |
Oeuvre de jeunesse
Marseille le Vieux Port
ll participe à de nombreuses expositions en France et à l'étranger – la Galerie de Seine à Paris, la Galerie Chave présente à Venise, la Quinzaine Française à Sydney (1956) puis en Russie à Odessa et à Moscou.
De nombreux musées de l'Etat achètent ses oeuvres, notamment le Musée Cantini de Marseille, le Conseil Général, le Musée des Baux en Provence.
Pendant plusieurs années il est sélectionné pour les biennales de Menton, Paris et du Musée Granet d'Aix en Provence.
Il travaille notamment avec des Galeries régionales telles que Lucien Blanc, Tony Spinazzola à Aix en Provence, Alain Le Breton, Christian Pinelli, André Nègre, Galerie Merenciano à Marseille, et des expositions telles que les Ponchettes, le Palais de la Méditerranée à Nice.
Puis il signe un contrat d'exclusivité avec un marchand de Paris. Il avait admis cette solution pour assurer l'alimentaire ce qui avait occasionné une frustration pour cet artiste sensitif dont les oeuvres allaient être disséminées dans le monde entier (en particulier aux Etats Unis et au Brésil).
Il ne savait plus ce qu'elles étaient devenues !!! ...
Le face à face de l'artiste et de sa toile est une confrontation d'une force intense entre le créateur et le matériel qui peut durer plusieurs jours, plusieurs semaines où l'un en sortira satisfait et l'autre une oeuvre achevée.
Bien souvent, le tableau sera détruit.
Il est certain que ce départ vers l'inconnu de ses oeuvres a été pour lui une déchirure.
Ainsi, quand il avait l'occasion de revoir un de ses tableaux chez un collectionneur, une joie enfantine l'envahissait – la rencontre d'un amour filial !
Après quelques temps à Paris où il ne supportait pas la vie trépidante, il se fixe définitivement en Provence.
Il expose dans diverses galeries, au Clou, à la Salle Basse, à l'Atelier d'Aix en Provence, à la Galerie du Palais, à la Maison Portugaise (Marseille) etc ... Il participe aussi à des expositions de groupe.
La Maison Portugaise
En 1970, pour le bicentenaire de Beethoven, le village vauclusien où il réside organise de nombreux concerts, il s'occupe de la décoration des avenues et des affiches. |
Il illustre des ouvrages dont « la Mission» de Jean Giono" et "l'ex-voto de Noël» de Marie Mauron.
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Passionné par sa créativité, il ne peut commencer une journée sans crayonner quelques dessins ou composer des esquisses d'un trait noir d'encre de chine.
Ses dessins, miroir de son talent créatif étaient une partie importante de son travail.
Il dessinait constamment avec un crayon, une plume, un fusain et le voilà parti, non pas dans un monde mais dans des mondes d'un diversité incroyable créant, des paysages venus de son imagination et, des personnages inattendus.
Ses natures mortes, ses nus, sont la marque d'une qualité parfaite grâce à une mise en scène bien orchestrée.
Peintre aux multiples mutations, ses oeuvres figuratives s'orientent par la suite vers une vision mentale plus abstraite où de temps en temps il nous livre son âme par petites touches colorées où l'on retrouve toujours cet art raffiné qui est le sien.
Toujours insatisfait et ayant horreur des habitudes, il composait des assemblages peints où s'entremêlent d'étranges imageries surréalistes dans un enchevêtrement de formes imbriquées de divers matériaux, des collages d'un modernisme inouï et des sculptures d'une imagination débridée.
Bien souvent on y voit dominer un soleil qui illumine ses compositions de couleurs flamboyantes mais quelquefois la sphère ronde de la lune englobe l'ensemble d'une lumière planétaire où se révèle son obsession quotidienne et nocturne de la mort.
LE SOLEIL | LA LUNE |
Depuis quelques années toujours aussi discret, ce blessé de la vie travaillait librement loin des foules, sans aucune influence actuelle, solitaire dans ses ateliers du Lubéron et du Haut Var pour le seul plaisir d'accumuler ses oeuvres, secrètement, sans aucune contrainte médiatique.
Sa dernière sculpture est un important assemblage éphémère de matériaux modernes pour enrichir simplement et donner une touche personnelle à son jardin sur les plateaux sauvages et mystérieux du Haut Var.
Malheureusement l'inattendu est survenu.
Cette mort foudroyante qui le terrifiait l'a fauché en pleine création avec le regret insoutenable de penser qu'il n'a pas pu poursuivre son art passionnant qui nous faisait tellement rêver ....