En 1972, son voyage en Espagne qui était un circuit orienté vers les grands Maîtres Ibériens de Barcelone à Tolède, avait été un bouleversement et une admiration pour cette peinture dramatique, en osmose avec son âme torturée.
Il restait figé devant chaque oeuvre en admiration mais il reconnaissait au fil des jours qu'il était un peu déçu par les sujets à l'exaltation mystique.
Sa surprise était venue de la visite du Musée d'Art Abstrait de Cuenca où il avait découvert Antoni Tapies, peu connu en France à cette époque.
Ses lacérations et ses graffitis, sur n'importe quels supports avec seulement du blanc, du noir et des petites touches de rouge pouvaient exprimer autant de souffrances, de violences et de sang que les chefs d'oeuvre de Francisco Goya avec "ses désastres de la guerre".
Son enthousiasme, devant cette liberté d'expression était le présage que Trabuc n'en resterait pas à la figuration.
Des paysages traversés, il avait surtout aimé et dessiné des ébauches de la région aride et dépouillée de Guadarrama et sa Sierra pour peindre à son retour quelques toiles.
Pendant l'été 1972, le Château de Sauve à Sauveterre, proche de Villeneuve les Avignon dans le Gard était en fête avec un accrochage de tableaux où Trabuc exposait avec quelques confrères.
Un buffet campagnard les accueillait, ainsi que les visiteurs qui pouvaient faire connaissance et discuter en buvant tous ensemble un excellent Côtes du Rhône !
Une ambiance conviviale qui s'est renouvelée pendant plusieurs années !
En 1973, il est sollicité par le conservateur du Musée des Baux en Provence, en son hôtel de Manville, pour un don d'un de ses tableaux, ce qu'il a accepté.
Cette même année, il expose à la "Salle Basse" à Martigues.
Louis aimait séjourner sur la Côte d'Azur, attiré par ses fêtes, la richesse de ses Musées et de ses fondations mais aussi par la luxuriance de ses jardins.
Cependant, il y a rarement peint car il n'aimait pas les palmiers. Il admettait leur beauté décorative mais ne voulait pas décliner vers l'orientalisme décadant et contestable à cette époque, pourtant très à la mode de nos jours !