Mais son père n'a pas voulu payer le voyage pour aller présenter son dossier à Paris ...
Il obtient le deuxième prix de l'U.M.A.M avec un paysage qu'un critique d'art a qualifié d'une "beauté remarquable".
L'Union Méditerranée pour l'Art Moderne (U.M.A.M.) a été fondée en 1946 pour découvrir les nouveaux talents des moins de quarante ans de la Côte d'Azur et de la Provence et leur offrir un prix avec une somme d'argent souvent importante offerte par de généreux donateurs pour les aider, un prix annuel avec une sélection sévère impliquant plus de cinq cent toiles. Celles-ci ont été exposées pendant trois ans, chaque année, au Musée des Ponchettes puis au Palais de la Méditerranée à Nice, l'essentiel de l'Art du Sud.
En 1955, il est sélectionné avec soixante deux peintres sur quatre cents pour le prix de l'U.M.A.M. , qu'il gagne avec joie, ce qui le rassure un peu de ses doutes et de son "cafard". Il participe aussi avec son groupe à une exposition au Musée d'Art et d'Histoire de Toulon, gage d'une réussite pour "ces jeunes talents".
Cette même année, il expose à la Galerie du Vieux Port et à Aix en Provence chez Lucien Blanc.
Sa "nature morte aux crevettes" est retenue parmi les trente toiles sélectionnées sur quatre cents pour le "Grand Prix de la Ville de Marseille". Puis, elle est exposée au Musée d'Art Moderne de Paris où le jury hésite entre deux oeuvres, celle de Trabuc et celle de Roger Lersy, un parisien qui gagne le premier prix avec "Inondation", le prix public va à un "autoportrait" de Dubreuil avec beaucoup de voix pour Trabuc qui a eu la consolation d'avoir sa "Nature Morte" achetée par l'Etat.
Un ami enthousiaste qui avait vu les deux expositions lui écrit :
"MA GNI FI QUE, il n'y a que deux types qui savent peindre à Marseille, Zutter et TOI, le reste ne quitte pas le domaine de l'anecdotique !!"