Il rejoignait alors son atelier de Lauris indispensable à sa créativité, pour y travailler sérieusement.
Depuis plusieurs années, il ne peignait plus sur nature et ne se servait pas non plus des techniques modernes ou photographiques.
Il devait se rémémorer les images glanées au cours de ses journées et de ses promenades pour les retransmettre face à sa toile blanche ce qui lui demandait beaucoup d'imagination et de concentration.
D'autant plus que ses tableaux ne sont jamais similaires, à l'encontre de certains peintres qui composent des sujets identiques souvent dans différents formats à la répétition lassante.
Ses paysages où les arbres étaient toujours présents commençaient à changer car il restait influencé par le "Frioul" où l'environnement se résumait à l'essentiel : le ciel, la mer, la terre englobés et "bouffés" dans une luminosité bleutée intense !!!
Ses tableaux devenaient plus flous, moins écrits, en s'éloignant de la réalité et de la vision humaine d'une manière abstraite en nous révélant des images inattendues. Notre regard trop pressé et zappeur ne peut pas capturer les images en totalité quand l'artiste à la recherche d'une émotion et des expressions visuelles les accumule dans son subconscient.
Il les ressuscite par la magie de son pinceau en nous livrant un monde inconnu.