Il accédait à une autre façon d'exprimer ses sensations intimes issues de sa contemplation intérieure par une vision plus moderne de son univers.
Il voulait peindre ce qu'il ressentait et non plus ce qu'il voyait.
Certains jours, selon son humeur, il reprenait des toiles restées souvent pendant plusieurs années "Au Piquet" (selon ses mots) ainsi que ses thèmes de prédilection ce qui rend difficile de répertorier chronologiquement l'évolution de son oeuvre.
Mais un artiste doit décider de ce qu'il doit faire en totale liberté d'expression sans subir la contrainte d'une création inféodée et contrariante. Il doit souvent accepter des contrats mercantiles et peindre des tableaux monnayables ce qui le réduit à de graves et humiliantes compromisssions quand il devrait être respecté à l'extrême !
Louis se fichait complètement des conséquences de peindre d'une manière ou d'une autre d'autant plus qu'il était toujours à contre courant de la mode.
Bien qu'il vivait de sa peinture, il n'aimait pas vendre ses tableaux. Il préférait les échanger mais aussi, il avait la mauvaise habitude d'en donner souvent sans beaucoup de discernement, signés au dos ou pas du tout …
Au printemps 1976, le Crédit Commercial de France présente l'exposition"ESPACE" à Salonde Provence où Louis participe avec Denise Bourdouxhe, sa meilleure amie, Jean-Paul Brusset, Christian Constant et Jean-Pierre Tonin. Cinq peintres aux regards différents qui avaient enthousiasmé les nombreux collectionneurs de cette région.
Ils se retrouvèrent aussi avec d'autres confrères pour exposer à "La Chapelle du Grand Couvent" à Cavaillon. Une ville très connue pour ses fameux melons mais qui a l'époque organisait des manifestations picturales contemporaines très novatrices avec des gravures de Picasso, les étranges toiles de l'Italien Léonardo Cremonini, les bâches de Viallat, les oeuvres des frères plasticiens Di Rosa etc …